Les habitants de Maamoura: ''Une catastrophe guette la région''
Une marche de protestation contre le projet de protection de la ville de Maamoura contre les inondations a rassemblé, ce dimanche, un grand nombre de citoyens dans cette petite ville relevant du gouvernorat de Nabeul et bien connue des estivants pour ses belles plages.
Les protestataires pour la plupart des habitants de la région ont entamé la marche depuis le centre ville de Maamoura, pour rejoindre son entrée principale au niveau de la route régionale numéro 27 reliant Nabeul à Kelibia, où ils ont campé pendant plus de trois heures fermant la route. Ils ont exprimé leur rejet du projet qui constitue selon eux, "une menace et une catastrophe écologique et sociale pour la région".
Il s’agit de la deuxième marche de protestation organisée durant ce mois, après celle organisée dimanche 14 août 2022. Elle vise "à faire entendre la voix des citoyens de Maamoura qui refusent l’installation et l’orientation des canaux transportant l’eau de ruissellement des régions limitrophes vers la lagune de Maamoura de manière à y menacer l’équilibre écologique et favoriser la catastrophe", selon les déclarations faites par des protestataires à l’Agence TAP.
Les contestataires ont également, lancé un appel au président de la République et à la cheffe du gouvernement pour identifier une solution à ce problème et interagir favorablement avec les revendications des habitants.
"Nous continuons à protester parce que nous rejetons le projet qui, selon ses initiateurs devrait, protéger la ville des inondations, alors qu'il constitue en réalité une menace pour la région, la lagune de Maamoura et ses côtes", a affirmé Mohammed Al-Bannai, membre de l'Association de protection du littoral de Maamoura.
Les habitants ont eu recours à la justice et ont déposé une plainte contre les responsables du projet. Ils poursuivent également, une campagne de collecte de signatures, a-t-il fait savoir, notant que les tentatives de négociation avec les autorités locales et régionales n'ont pas abouti, en raison de l'intransigeance des responsables.
L'activiste a critiqué l'absence de tentative de dialogue avec les citoyens ou de présentation de garanties quant aux répercussions du projet et ce, en l'absence d’étude précise sur ses répercussions écologiques et sociales.